C’est officiel : le potentiel vaccin contre la COVID19 déployé par l’armée chinoise et CanSino Biologics est validé dans le cadre d’un usage militaire.
L’information a été rendue publique ce lundi. Les essais cliniques de phase 1 et 2 ont assuré que le vaccin était sans dangers notoires pour la santé, et qu’il avait une certaine efficacité contre la COVID19. En ce même jour, on passe la barre des 10 millions de personnes infectées par ce nouveau coronavirus. L’annonce de la Chine est donc source d’espoirs à l’international.
Destinée à l’armée
Voilà qui va permettre de rapidement déchanter : le vaccin nommé “Ad5-nCoV” est pour le moment strictement destiné à un usage militaire chinois. CanSino a précisé à l’agence Reuters : “son utilisation ne peut être étendue à un spectre de vaccination plus large sans l’approbation du département de soutien logistique.”
L’usage commercial
En Chine, les entreprises avaient au total développé 8 candidats vaccins autorisés à être testés sur les hommes. Au Canada, des essais cliniques sont en cours, comme en Belgique. Au total, on compte une dizaine de vaccins en test sur l’homme dans le monde. Toutefois, aucun n’a actuellement reçu le feu vert pour une commercialisation qui permettrait de vacciner la population.
Le problème des anti-corps
L’un des problèmes rencontrés avec ce vaccin est de palier à la durée de vie des anti-corps qui semble limitée, en plus des éventuelles mutations du virus. En effet, plusieurs études ont illustré que des patients infectés par la COVID19 voient leur anti-corps disparaître dans les deux mois après leur guérison. La tâche de créer un vaccin n’en ai donc que plus ardue. Il faut en effet créer un vaccin qui permettent de créer des anticorps de façon plus durable, ou qui nécessite un schéma de rappel plus astreignant. Il faudrait envisager de se vacciner deux à trois fois sur la période d’hiver.
Ce n’est toutefois pas une ambition inaccessible : il s’agit déjà d’une situation connue avec le vaccin contre la grippe. En effet, pour les populations à risque comme les séniors, le corps médical conseille souvent une double vaccination contre la grippe. Une première dose au mois d’octobre, avant le pic épidémique, et une seconde entre janvier et février, pour prévenir une éventuelle recrudescence des infections.