Ce sont nos confrères de l’Echo qui ont annoncé la bonne nouvelle ce matin : théoriquement, ce jeudi 16 juillet 2020, le travailleur belge arrête enfin de “travailler pour l’Etat” et commencer à épargner ses revenus.
Pour tous les honnêtes travailleurs qui ne se sont pas étranglés dès la première ligne de leur lecture, sachez qu’il y a une réelle utilité à ce calcul : c’est un indicateur de la pression fiscale d’un pays.
La Belgique dans le top 3
Ce n’est plus un secret : la Belgique ne fait pas partie des bons élèves en termes de pression fiscale. Elle talonne la France, où le jour de la libération fiscale tombe le 19 juillet, et l’Autriche qui libère ses travailleurs le 18 juillet.
Pourtant, la Belgique s’améliore (si si, promis !). En 2013, la journée de la libération fiscale belge sonnait le 8 août ! Mieux encore : la retombée du tax-shift ! Les travailleurs belges ont vu leur salaire net annuel suppléé de presque 4 500€. Le tax-shift avait été mis en place par le gouvernement Michel. Le but état d’alléger les charges pesant sur les travailleurs et les répartir sur d’autres sources de revenus. Et l’Echo donne des exemples concrets de cette amélioration : en 2013, un employeur devait débourser 2,34€ pour que son salarié touche 1€. En 2020, l’employeur débourse 2,01€ afin que son salarié en touche 50%.
Peu mieux faire
James Rogers et Cécile Philippe, experts à l’institut économique Molinari, ont réalisé cet exercice pour plusieurs pays de l’OCDE. On découvre donc que la Belgique pourrait largement s’inspirer de voisins dont elle partage les frontières. On peut dès lors citer l’Allemagne, qui libère ses travailleurs de la pression fiscale le 4 juillet, ou les Pays-Bas, qui fanfaronnent eux dès le 21 juin.