Le point commun de chaque guerres, conflits , prise de pouvoir non démocratique : la prise de position des Nations Unies. Institution garante de la paix mondiale depuis 1919, la Société des Nations devient Organisation des Nations Unies, ONU en 1946.
Depuis près d’un demi siècle de résolutions, ces décisions du Conseil de Sécurité sont prises sur des thématiques diverses et variées : la guerre de Corée, le Tribunal Pénal International du Rwanda, les attentats terroristes du 11 septembre 2001 et la révolte Libyenne de 2011 pour n’en citer que quelques unes. Soit plus de 2554 résolutions à la fin de l’année 2020. Sans être politiques ou politisées, les prises de position des Nations Unies le sont un peu malgré elles et quant elles ne sont pas prises, c’est le silence retentissant. Ces derniers jours, deux événements hautement politiques occupent l’actualité: la reprise des tensions entre Israël et le Hamas et le coup d’État par l’armée au Mali.
De la déclaration à la dénonciation il n’y a qu’un pas.
Bien que militaire, la prise de pouvoir forcée au Mali ne se soit pas faite dans le sang, la situation dans le pays est compliquée et cela reste une menace pour la démocratie. Le Conseil de sécurité de l’ONU et son secrétaire général se sont empressés de se réunir et de publier 2 jours plus tard un communiqué de presse dénonçant les exactions de l’armée et son colonel Assimi Goïta à l’encontre du Président en exercice Bah N’Daw et son premier ministre Moktar Ouane.
Mais où sont les mesures onusiennes sur le conflit opposant Israël au Hamas ? jusqu’ici, une suggestion de désescalade des tensions et un cessez-le-feu. Pas d’accord de paix, de sanctions ou simplement de vraies remontrances. Le conflit, qui a selon les chiffres des Haut Commissariat des Droits de l’Homme couté la vie de 242 palestiniens et 10 israéliens en Mai 2021, semble en statu quo et l’ONU, reste silencieux. Le Haut Commissariat, bien que rattaché à la maison-mère, via sa direction et Michelle Bachelet ont indiqué que les frappes israéliennes pourraient constituer un crime de guerre.
La politique interne des Nations Unies est tributaire de la politique mondiale, les décisions et consensus sont durs à obtenir lorsque les sujets sont clivants. Mais il est possible de protéger les populations civiles, premières victimes, sans rentrer dans le jeu sanglant de la politique qui oppose l’État hébreux au Hamas, Netanyahu à Abou Omeida, porte-parole du mouvement islamiste.