Depuis le 11 avril dernier et l’arrestation de Julian Assange par la police britannique, de nombreuses voix se sont élevées à travers le monde, exigeant sa libération ainsi que le refus de son extradition vers les Etats-Unis. L’homme qui vient d’être condamné à près d’un an de prison par la justice anglaise, est accusé outre-atlantique d’association de malfaiteurs en vue de commettre un “piratage informatique”.
Les faits qui lui sont reprochés remonteraient à 2010, Julian Assange aurait permis à Chelsea Manning, à l’époque analyste du renseignement américain, d’accéder de façon anonyme à quelques 700 000 documents relatifs à différents théâtres d’opérations militaires et diplomatiques, placés sous secret défense. Depuis cette période, Wikileaks continue de jouer son rôle de lanceur d’alerte, comme en 2015 où le site apporte les preuves d’écoutes massives de gouvernements alliés des Etats-Unis orchestrées par la NSA.
En plus de rassemblements organisés dans de nombreuses villes, Julian Assange compte parmi ses soutiens de nombreuses personnalités du monde de la politique, artistique, universitaire et sportif. Le philosophe et essayiste Noam Chomsky s’est ainsi exprimé dans une tribune publiée sur le média militant Le Grand Soir.info :
WikiLeaks publiait des choses que les gens devraient savoir sur ceux qui sont au pouvoir. Les gens au pouvoir n’aiment pas ça, il faut donc le faire taire.
A l’époque de son asile au sein de l’ambassade d’Equateur à Londres, plusieurs célébrités avaient entrepris la démarche de le rencontrer, tels Eric Cantona, Pamela Anderson, Oliver Stone ou encore Lady Gaga. Bien qu’il n’ait jamais rencontré le lanceur d’alerte, Micheal Moore le réalisateur des documentaires Fahrenheit 9/11 ou Bowling for Columbine a quant à lui participé à hauteur de 20 000 dollars au paiement de la caution judiciaire de celui-ci.